Né en 1947 à Samogohiri, dans la province du Kénédougou, Konomba Traoré est une figure emblématique de la culture burkinabè. Artiste aux multiples talents, il est à la fois écrivain, musicologue, facteur d’instruments traditionnels et professeur de musique. Son engagement inébranlable pour la préservation et la transmission du patrimoine culturel africain lui a valu d’être élevé au rang de Trésor Humain Vivant en 2015 . 

Un artisan du balafon

Le balafon, instrument traditionnel africain, est au cœur de la vie de Konomba Traoré. Maître dans l’art de sa fabrication et de son jeu, il a consacré une grande partie de sa vie à cet instrument, symbole de la culture mandingue. Son ouvrage Le balafon : traité de musique d’un balânfôla est une référence incontournable pour les passionnés de musique traditionnelle 

Une carrière au service de la culture

Diplômé de l’École Nationale d’Administration, Konomba Traoré a occupé plusieurs postes dans l’administration burkinabè, notamment en tant que préfet dans diverses provinces. En 1986, il est nommé Directeur du Centre National d’Artisanat d’Art. Par la suite, il ouvre la section de musique traditionnelle à l’école de musique, où il enseigne jusqu’à sa retraite en 2003.

Un homme de transmission

Au-delà de ses fonctions administratives, Konomba Traoré est un fervent défenseur des traditions africaines. Il est également membre de confréries traditionnelles telles que le Konon, le Komo et le Wara. Son prénom, “Konomba”, lui a été donné par le fétiche de son père, symbolisant ainsi son lien profond avec les traditions ancestrales .

Un héritage vivant

L’engagement de Konomba Traoré pour la culture ne s’arrête pas à la musique. Il est également peintre, conteur et auteur de plusieurs ouvrages sur la culture africaine. Son domicile est devenu un véritable musée, abritant des œuvres d’art et des instruments traditionnels, témoins de la richesse culturelle du Burkina Faso.

En honorant Konomba Traoré, le Burkina Faso célèbre non seulement un artiste exceptionnel, mais aussi l’âme même de sa culture. Son parcours illustre la puissance de la musique et des traditions comme vecteurs de transmission, de résistance et d’identité. Il est, sans conteste, une voix éternelle du Burkina Faso.